Les objets anciens font leur grand retour dans la décoration contemporaine ! Une touche vintage ou rétro devient un incontournable des ménages, voire même une tendance très prisée de tous. Les brocantes et les puces ne sont plus seulement des lieux de flânerie pour les particuliers puisque eux-mêmes se mettent à chiner. Dans une optique de décoration et non de collection, certains objets d’époque sont donc plus recherchés. Voici une petite sélection.
Fauteuils en rotin
Provenant des îles et de la production des vanniers, le mobilier en rotin est en vogue à partir du règne de Louis XV, surtout pour les assises. Plus tardivement, avec l’ère de l’industrialisation, le XIXe siècle verra l’essor du mobilier en rotin et chaque foyer en sera équipé.
Les objets en rotin sont devenus un classique de la chine. Néanmoins, les fauteuils basiques et les plus connus comme le rocking chair ou le Pomare sont les plus appréciés pour un intérieur cocooning et vous font voyager grâce à leur origine lointaine. Ils sont idéals aussi bien pour l’intérieur d’un logement que pour l’extérieur, sur une terrasse ou un balcon. Dans une décoration moderne, ils peuvent être maintenus dans leur aspect brut et légèrement noirci par le temps, mais ils peuvent aussi être relookés. En effet, pour un look scandinave, n’hésitez pas à repeindre le rotin en blanc ou en noir et déposez des plaids sur le dossier et des coussins doux. Pour plus d’exotisme, faites ressortir le rotin en l’huilant, placez votre fauteuil parmi des plantes vertes et déposez des coussins aux motifs jungle.
Dame-Jeanne
La dame-jeanne est une bombonne de verre entourée dans sa moitié ou pleinement de mousse, de paille ou d’osier tressé. Elle est de forme sphérique, aplatie à la base, surmontée d’un goulot d’environ 50mm. Sa contenance de 5 à 50 litres lui permettait de conserver et transporter des liquides et des aliments.
La légende dit que, chassée de son royaume de Naples, une reine nommée Jeanne vint se réfugier en France. Surprise par un violent orage dans son périple, elle se serait réfugiée dans le château d’un verrier. Une fois la nuit passée, le producteur de flacons de verre présenta son travail. Cependant, troublé par sa présence, il souffla un peu trop fort dans le mors de sa canne et fabriqua une bouteille énorme qui fit l’admiration de tous. Il décida alors de lancer la production de cette œuvre et la baptisa du nom de la jeune femme.
On la retrouve aujourd’hui aussi bien en intérieur qu’en extérieur, intégralement en verre ou entourée de corde et/ou d’osier. Elle est un élément ancien simplement exposé pour sa beauté, rempli de pétales de fleurs pour faire un pot-pourri, de galets ou de guirlandes. Elle se réemploie en tant que vase et comme jardinière. Dans un jardin, certains la positionnent aussi pour délimiter une allée.
Fauteuil cocktail
Appelé fauteuil cocktail, cocktail chair ou cocktailsessel, ce meuble est un incontournable des années 50 et n’a pas perdu de sa popularité, grâce à un design et un tissu extrêmement modernes pour l’époque. Ils apparaissent à la suite de la Seconde Guerre mondiale dans une période très dynamique du design industriel, qui tente de redonner la joie de vivre avec des meubles colorés et extravagants, accessibles pour la classe moyenne. Souvent vendus par paire, ils étaient placés dans les salons de manière éparse et asymétrique pour accueillir les invités, mais aussi face à la télé puisque leur confort était optimal.
De nos jours, les fauteuils cocktail sont assez faciles à dénicher mais leur état n’est pas toujours au top. Néanmoins, ils sont davantage recherchés pour leurs arrondis et leurs pieds de bois. Pour les faire rentrer dans une décoration contemporaine et ne garder seulement qu’une inspiration de brocante, les fauteuils sont retapissés avec des tissus de velours, pour renforcer l’intensité de couleurs vives, ou bien avec des tissus fibrés de paillettes. Les motifs géométriques et floraux sont aussi très appréciés. Dans une chambre ou un salon, ils sont parfaits accompagnés d’une table tripode et d’un plaid pour un petit coin de détente. Ils peuvent aussi être utilisés comme complément au canapé.
Miroir de barbier
C’est essentiellement dans les années 50 que les barbiers utilisaient ce type de miroir. La mode était au port de la moustache ou de la barbe, le barbier était alors une étape mensuelle voire hebdomadaire pour la plupart des hommes. Le miroir du barbier permettait aux clients de suivre leur taille, mais surtout de s’admirer sous tous les angles. En effet, s’il existe différents types de miroirs de barbier tels que le miroir barbier rectangle ou rond à face unique (munis ou non d’une tablette) et le miroir barbier en forme d’arche, le plus répandu fut et demeure le modèle triptyque articulé. Il permettait de se contempler sous toutes les coutures, de face, de profil, de dos, sans avoir à bouger de son siège.
Considéré comme le plus typique et le plus représentatif de la boutique du barbier, il est par conséquent le plus recherché. Il est devenu très prisé par les décoristas qui se l’arrachent. Ses contours en métal argenté ou doré, ainsi que sa chaînette de suspension, apportent une touche décorative dans votre intérieur. De taille très variée, il est idéal pour une salle de bain, suspendu au-dessus de l’évier, pour une chambre – posé à même une coiffeuse – ou encore pour un salon.
Miroir soleil
Dans les années 40, le décorateur et maître ferronnier Gilbert Poillerat s’inspire du XVIIe et XVIIIe siècle et donne le jour aux premiers miroirs soleil. À cette époque, il se composait d’un miroir central déformant que l’on surnommait « œil de sorcière » puisqu’il permettait de surveiller toute une pièce par son effet bombé. Il était souvent la propriété de bourgeois, car très imposant et très cher. Cependant, à partir des années 50, sa fabrication se poursuit, à Vallauris dans les Alpes-Maritimes, avec les miroirs soleil Chaty Vallauris, plus accessibles et qui viennent colorer tous les intérieurs des années 60.
En métal brut, de couleur ou en rotin, ces matériaux sont de nos jours les plus désirés pour le miroir soleil. Il est souvent chiné afin d’être installé comme une unique décoration murale, soit au-dessus d’un lit pour remplacer la tête de lit, soit au-dessus d’un canapé pour habiller le reste du mur et même parfois dans les cuisines. Petite astuce, ces miroirs se repeignent facilement à la bombe, vous pourrez donc les transformer à volonté.
Panier en osier
Le panier en osier traverse les époques sans jamais perdre de son intérêt. Initialement, le panier était un objet provenant de la vannerie et était tressé de manière souple ou rigide. Il se fabriquait à partir de matériaux comme l’osier, le jonc, le châtaigner et parfois la fibre de palmier. Généralement composé d’une corbeille et d’une anse, il permettait dans un premier temps le transport du pain puis de divers contenus. On distingue différents modèles tels que le panier à pain, à provision, à linge, à vendange ou bien de pêche, aujourd’hui tous plus recherchés les uns que les autres dans un but détourné et décoratif.
Si l’osier est davantage prisé, le choix des paniers est quant à lui très variable. Les paniers en osier pur jus reviennent à la mode et sont chinés dans les brocantes d’Île-de-France et d’ailleurs soit dans l’objectif de transporter des objets (sac de plage, sac de courses, sac de cueillette), soit dans un but décoratif pour une touche vintage et campagnarde chez soi. Il peut être accroché à même un mur orné de fleurs ou de guirlandes lumineuses, servir de rangement dans une salle de bain ou dans une chambre pour vos cosmétiques ou bijoux, voire même être transformé en abat-jour pour vos lampes et être le refuge de votre boule de poils.
Planisphère et mappemonde
Jadis réservés à l’enseignement ou aux professionnels, le planisphère et la mappemonde s’invitent dans notre intérieur. La mappemonde était à l’origine une carte représentant toutes les parties du globe terrestre divisé en deux hémisphères, enfermés chacun dans un grand cercle. Le planisphère, quant à lui, est une carte qui projette l’ensemble de la sphère terrestre ou de la sphère céleste.
Sous forme de globe ou plane, ces cartes sont de plus en plus recherchées dans les décorations intérieures comme une véritable œuvre d’art. Elles sont chinées dans l’objectif d’être trouvées en noir et blanc ou dans des tons sépia, pour plus d’authenticité. Certains utilisent ces cartes planes comme marqueur de leur passage dans le monde, en indiquant par une punaise les destinations visitées, d’autres les affichent dans un but décoratif et en font une tête de lit ou un pan de mur entier. Les cartes sous forme de globes sont avant tout exposées comme des sculptures sur des bureaux ou dans les pièces principales de l’habitation. Vous n’aurez plus qu’à choisir votre prochaine destination !
Tableau noir d’école
Dans l’enseignement, le tableau noir, sur lequel on inscrivait des informations temporaires à la craie, est attribué au professeur James Pillans du High School d’Édimbourg qui s’inspire des petites ardoises de ses élèves. En 1801, Geaorge Baron, enseignant de mathématiques à l’Académie militaire de West Point, en introduit l’usage aux États-Unis. Tout d’abord, il fut composé d’une plaque d’ardoise naturelle d’un gris presque noir, d’où son appellation. Au XXe siècle, l’ardoise fut remplacée par un panneau de bois peint en noir, puis en vert foncé, sur lequel la craie était toujours utilisée. D’une taille conséquente, il était monté sur un pied ou accroché à même le mur. Il était utilisé couramment dans les salles de classe pour inscrire diverses leçons et explications destinées aux élèves, mais aussi dans les bars, brasseries et restaurants pour faire paraître le menu du jour et le prix des consommations. Il s’est développé dans des formats plus petits et deviendra courant sur les marchés et même dans le domaine sportif.
Actuellement, le tableau noir est remplacé par des tableaux blancs sur lesquels on écrit au feutre effaçable. Néanmoins, les particuliers raffolent de ces tableaux d’époque qui entrent progressivement dans les habitations comme un moyen pratique et de décoration. En effet, ils sont chinés dans des tailles moyennes afin d’être installés dans une chambre d’enfant (pour leurs devoirs ou leurs loisirs), dans une cuisine (pour les tâches à faire ou la liste des courses) et parfois dans un salon sur lequel est reproduit une œuvre artistique. Le tableau noir se démocratise à tel point que certains papiers peints ou peintures s’en inspirent et vont jusqu’à donner la possibilité d’y écrire à la craie.