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Pendant la saison estivale, les marchés saisonniers pullulent dans les lieux de villégiature. De l’alimentaire aux vêtements, en passant par les bijoux artisanaux et les articles culturels on y trouve de tout et parfois même… n’importe quoi. Voici quelques conseils pour repérer les faux et éviter les contrefaçons.

Faux, contrefaçons : pourquoi faut-il les fuir ?

L’impact des contrefaçons sur les consommateurs est triple : économique, social et – plus grave encore – dangereux pour la santé. De nombreux objets de la vie quotidienne peuvent être contrefaits, le plus souvent par la reproduction des éléments caractéristiques qui identifient durablement la marque aux yeux du consommateur. Pour donner un exemple parlant, la reproduction d’un célèbre petit crocodile sur des polos est clairement une contrefaçon. Au-delà du préjudice économique subi par les marques, qui n’engrangent pas les bénéfices réalisés par la vente de copies de leurs produits, les consommateurs sont trompés sur la qualité de ce qu’ils achètent. Le polo estampillé « crocodile » n’en a pas forcément l’étoffe. Par ailleurs, certains produits ou objets (cosmétiques, articles vestimentaires, articles en cuir, lunettes de soleil, électroménager etc.) doivent respecter des normes strictes de fabrication et de sécurité. Or les produits contrefaits ne s’embarrassent pas de telles exigences, ce qui rend leur utilisation dangereuse pour la santé.

Tester la qualité, vérifier les emballages et les logos : apprenez à traquer la contrefaçon

Vous doutez de l’authenticité de cet objet sur lequel vous venez de flasher dans une brocante de l’Oise ? Ne vous précipitez pas : mieux vaut prendre le temps de l’examiner avec soin que de faire un achat compulsif pour le regretter par la suite. Manipulez, observez le produit attentivement : si la qualité est inférieure à celle à laquelle on peut légitimement s’attendre compte tenu de la notoriété de la marque, ce n’est pas un original. De la même manière, si le prix est anormalement bas pour la soi-disant « marque », passez à autre chose. L’examen de l’emballage vous en apprendra plus : si vous ne repérez ni l’adresse du fabricant, ni celle de l’importateur alors le doute est légitime. Par ailleurs, il est courant d’observer sur un emballage des numéros de contrôle ou des hologrammes discrets qui attestent des propriétés intellectuelles : ce sont des indicateurs fiables d’authenticité. Certains produits sont fournis avec un mode d’emploi. Légalement, celui-ci doit être rédigé dans la langue du pays et être exempt de fautes de grammaire et d’orthographe. Le logo, enfin, achèvera de vous convaincre s’il s’agit de vrai ou de faux. S’il est mal reproduit ou mal orthographié (de manière délibérée ou non), il s’agit d’une contrefaçon. Sachez en outre que, si l’objet vous paraît être trop neuf pour son prix, il peut s’agir de marchandise volée : attention donc à ce que les brocanteurs appellent « la came chaude ».

La contrefaçon de produits culturel : une question de bon sens

Vous vous félicitez d’avoir déniché ce DVD ou ce CD introuvable ailleurs ? Attention aux contrefaçons ! Il est très probable qu’il s’agisse de faux, si le DVD reproduit un film qui passe actuellement au cinéma ou si l’œuvre cinématographique ou musicale est gravée sur support enregistrable (DVD-R, DVD-RW).

L’achat de contrefaçons : un geste qui n’est pas anodin aux yeux de la loi

Sachez que les douanes sont susceptibles de vous sanctionner si elles trouvent des objets contrefaits dans vos valises. Pour commencer, elles procéderont à la destruction de la marchandise saisie mais elles sont également en droit de vous faire payer une amende comprise entre une et deux fois la valeur de l’objet saisi. Enfin, des poursuites et des sanctions pénales peuvent être lancées à votre encontre : elles peuvent aller jusqu’à 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende.